Un simple kilo de pommes de terre vendu à 0,40 €… et pourtant, il déclenche des files de voitures entières. En Île-de-France, une initiative insolite mais terriblement efficace met à l’honneur ce légume du quotidien. Derrière ce prix mini, ce n’est pas une promotion passagère, mais un nouveau mode de consommation utile, local et révolutionnaire. Intrigué ? Vous allez voir : tout cela tient dans un seul mot… drive.
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Un concept simple qui parle à tout le monde
Imaginez la scène : vous restez au chaud dans votre voiture, sans même en descendre. Vous avancez lentement, on vous glisse un sac de pommes de terre dans le coffre, vous payez 6 €… et voilà, vous repartez avec 15 kg de produit frais, cultivé dans le Nord de la France.
Ce système de vente directe en drive casse les codes. Il évite les files en magasin, les hausses de prix liées aux intermédiaires, et surtout, il va droit au but. Chaque week-end, dans des villes comme Les Mureaux, Saint-Cyr-l’École ou encore Chanteloup-les-Vignes, des centaines de familles viennent faire le plein.
Une réponse à la crise devenue une habitude
À l’origine ? Une urgence. En 2020, avec la fermeture des restaurants pendant le confinement, des tonnes de pommes de terre menaçaient d’être gaspillées. La famille Demassiet n’a pas hésité : elle a chargé son camion, trouvé un parking, et invité les habitants à venir acheter en direct.
Le premier jour, 17 tonnes sont parties en quelques heures. Depuis, le projet a grandi. Le fourgon s’est transformé en semi-remorque, l’organisation s’est peaufinée… et les clients reviennent, semaine après semaine. Ce qui était censé être temporaire est aujourd’hui un vrai rituel.
Des prix imbattables et une qualité qui se voit
Ce qui attire d’abord, c’est le prix. À 0,40 € le kilo, difficile de faire mieux. Mais ce n’est pas tout. Ces pommes de terre sont visibles avant l’achat. Les sacs transparents montrent la taille, la couleur, la fermeté. Vous voyez ce que vous achetez. Et vous savez que vous en aurez pour plusieurs semaines.
Avec un seul format de vente — le filet de 15 kg à 6 € — la transparence est totale. Pas de calcul compliqué, pas de doute sur le tarif. Et ce volume raisonné convient à tout le monde : familles nombreuses, voisins qui partagent ou couples qui aiment cuisiner maison.
Un planning bien huilé dans toute la région
Au fil des mois, le circuit s’est étendu. Ce n’est plus réservé aux Yvelines. Le camion passe désormais dans le Val-d’Oise, l’Essonne, la Seine-et-Marne et d’autres départements franciliens. Les dates sont partagées chaque semaine sur les réseaux sociaux. Et à chaque fois, les sacs disparaissent en quelques heures.
Récemment par exemple :
- À Limay, le 11 octobre, des centaines de sacs vendus en une demi-journée
- À Chanteloup-les-Vignes, le 17 octobre, rupture de stock dès le début d’après-midi
La force du modèle ? Rien ne change sauf le lieu. Toujours la même formule, les mêmes sacs, la même efficacité. Les clients savent à quoi s’attendre. Et ce sentiment de fiabilité crée la fidélité.
Une vraie économie… et zéro gaspillage
Ces pommes de terre ne sont pas seulement bon marché. Elles permettent aussi de faire baisser les déchets alimentaires. Grâce à ce circuit direct, les producteurs écoulent toute leur récolte sans en perdre une miette.
Et pour les consommateurs, c’est l’occasion de cuisiner plus, mieux, avec des produits qui durent. Un filet de 15 kg, c’est l’assurance de préparer toute une palette de plats : soupes épaisses, gratins maisons, frites croustillantes ou purées onctueuses. Tout ça à petit prix.
Vers un mode de consommation plus humain
Il y a quelque chose de touchant dans cette histoire. Ces sacs de pommes de terre sont devenus bien plus qu’un simple achat. Ils symbolisent une nouvelle relation entre producteurs et consommateurs, plus directe, plus transparente, plus respectueuse.
Et si demain, ce modèle s’appliquait à d’autres produits ? Des courges, des oignons, des carottes… Le potentiel est grand. Ce type de distribution remet l’humain, le bon sens et la simplicité au cœur de l’alimentation. Et ça, ça change tout.
Alors, si un samedi matin, vous croisez un camion blanc bordé de voitures près d’un marché, vous saurez ce que ça signifie : ce n’est pas la ruée vers l’or, c’est juste… la ruée vers les patates.

